Génétique

Les bases de la génétique, petit lexique à l'usage des débutants
Génétique des couleurs , partie 1 : Groenendael et laekenois, malinois, tervueren
Génétique des couleurs , partie 2 : Fauve et Sable
Génétique des couleurs , partie 3 : Le noir récessif

Les tests ADN chez le Berger Belge, Leur utilité en sélection et en généalogie

Publications de Jean-Marie Vanbutsele
Avec l'autorisation de belgiandogs.info

Les variétés du Berger Belge : Histoire - Génétique - Inter-variétés
This article is also available in English !
Étude approfondie sur l’évolution du Standard du Berger Belge
Les "bleus" envahissent nos malinois !
« Easy-COI © », une méthode pratique pour calculer le coefficient de consanguinité

Étude de l'édition 2001 du standard
Par Abel Renard et Anny De Prez, Juges de Bergers Belges

Partie 1 : La Denture
Partie 2 : Les tervuerens gris
Partie 3 : La hauteur de poitrine et l'angle scapulo huméral
Partie 4 : Données complémentaires sur le type morphologique médioligne

Papiers et sociétés canines

Standard du berger belge
Les papiers qui accompagnent votre chien
Les affixes
Les expositions canines (complété et mis à jour le 01 juin 2008)

Protocole du CSAU

Santé

La dysplasie de la hanche
Divers

Faire naître une portée chez soi
Les questions à se poser avant et les choses à prévoir...



Quizz sur les bergers belges
Pour tester en s'amusant vos connaissances sur la race

Sur le standard
Recherches génétiques chez le Berger Belge

Voici les documents de l'Institut de Génétique et Développement de Rennes, concernant les recherches génétiques sur la dysplasie de la hanche et l'épilepsie !
Même si vous n'avez pas de chien touché par une de ces deux affections vous pouvez apporter votre aide dans la recherche, je vous demande donc de prendre le temps de les lire et j'espère que vous serez nombreux à participer, il suffit d'une simple prise de sang entièrement gratuite pour vous et ce seront de précieuses informations pour la recherche et beaucoup d'espoir pour les races atteintes !
Cliquez ici pour télécharger le document d'information au format pdf
La fiche de renseignement pour les chiens sains prélevés
Le questionnaire clinique pour les chiens dysplasiques
Le questionnaire clinique pour les chiens epileptiques


J'attire votre attention sur l'entière gratuité de la démarche (même les tubes de prélèvement et l'enveloppe pour leur envoyer sont fournis sur simple demande par mail) et sur l'anonymat des résultats, donc n'hésitez pas et pensez à demander un kit de prélèvement avant votre prochaine visite à votre vétérinaire !


Génétique des couleurs , partie 2
fauve ou sable

Par Priscilla Bocchino

Avant de lire cet article, si les termes d'allèle, dominant, récéssif, homozygote et hétérozygote vous semblent quelque peu obscurs,
ou si vous ne savez pas comment fonctionnent les tableaux que je vais utiliser,
je vous encourage à relire les bases de la génétique en cliquant sur le lien suivant Les bases en génétique

Pour commencer ...

Petit rappel :
Un tervueren, un malinois ou un laekenois est forcément porteur des allèles ky ky Ay Ay pour les séries de gènes A et K , c'est ce qui détermine qu'il n'est pas noir (voir l'article génétique des couleurs partie 1 si vous avez quelques trous de mémoire)
Comme pour la partie 1 de ces articles vous trouverez ici des noms d'allèle différents de ceux des livres actuels, ceci est normal cet article a été mis à jour en novembre 2010 d'après les dernières découvertes, il faudra un peu de temps avant qu'elles soient répercutées dans les livres.

"Par défaut " dirons nous, la couleur de base produite par Ay est fauve .
Mais la génétique n'étant jamais simple, un autre gène intervient et agit sur ce Ay, il s'agit de I
Ce gène I, règle l'intensité de la pigmentation du poil, avec deux allèles bien définies :

  • I c'est quand le pigment produit par Ay garde toute son intensité, donc fauve,
  • i c'est quand il le dilue, c'est à dire en ce qui nous concerne, quand le poil est sable

I est dominant sur i , ce qui va donner selon les allèles que possède le chien :
I I = fauve
I i = fauve , puisque I domine et ne laisse pas i s'exprimer
i i = sable

Un fauve peut donc etre homozygote I I ou hétérozygote I i, mais un sable est forcément homozygote i i .

Dans les tableaux suivants
l'allèle I , qui donne donc du fauve, sera dans les cases orangées,
et l'allèle i , qui donne du sable , sera en gris


Les mariages entre fauves


-> Mariage entre deux fauves homozygotes ( I I )

I I
I I I I I
I I I I I

Là forcément nous n'obtiendrons que des chiens homozygotes I I , donc fauves


-> Mariage entre un fauve homozygote ( I I ) et un fauve hétérozygote ( I i )

I I
I I I I I
i I i I i

Là on obtient pour moitié des chiens homozygotes I I , donc fauves
et pour moitié des chiens hétérozygotes I i , donc fauves quand meme mais porteurs de sable


-> Mariage entre deux fauves hétérozygotes ( I i )

I i
I I I I i
i I i i i

Et là ....... c'est la loterie ! Statistiquement on obtient

  • un quart de chiens homozygotes I I donc fauves
  • une moitié de chiens hétérozygotes I i , donc fauves aussi mais porteurs de sable
  • et enfin un quart de chiens i i donc sables !

Dans la théorie, c'est relativement simple, mais dans la pratique le soucis est qu'il est très difficile d'etre sur d'une homozygotie pour les sujets fauves !
Si un fauve redonne du sable, il n'y a aucun doute il est hétérozygote donc I i

Mais attention !!! Comme expliqué dans l'article précédent, le hasard fait que parfois sur une portée un chien redonne plus souvent une allèle que l'autre à sa descendance, aussi si une portée ne comporte que des fauves, ca ne veut pas dire pour autant que les parents sont homozygotes !!!
On a vu par exemple des chiens qui, croisés plusieurs fois avec un congènère sable , n'avaient que des chiots fauves,
et puis un jour surprise !!!! Un petit sable lors d'un croisement avec ........ un congénère fauve !!!

Ce n'est donc qu'au vu de la production totale d'un chien que l'on peut supposer qu'il est homozygote, à condition qu'il y ai suffisement de chiots pour que cela soit significatif, par conséquent excepté le cas d'un male ayant eu une vaste descendance qui aurait toujours été fauve, on pourra difficilement affirmer avec certitude qu'un sujet est homozygote !!


Les mariages avec des sables


--> Mariage entre deux chiens sables, donc forcément homozygotes i i

i i
i i i i i
i i i i i

On peut le contaster, un tel mariage ne donne que des chiens homozygotes i i , donc forcément sables .


--> Mariage entre un chien fauve homozygote ( I I ) et un chien sable (donc i i )

I I
i I i I i
i I i I i

Là nous n'obtenons que des chiens fauves, mais tous hétérozygotes,
c'est à dire qu'ils sont porteurs à la fois de l'allèle fauve et de l'allèle sable et peuvent donc retransmettre l'un ou l'autre


--> Mariage entre un chien fauve hétérozygote ( I i ) et un chien sable (donc i i )

  I i
i I i i i
i I i i i

Là on obtient pour moitié des chiens fauves, mais hétérozygotes, et pour moitié des chiens sables .


Quelques notes supplémentaires :

 La série I  indique uniquement si le chien est fauve ou sable , mais concernant l'intensité du fauve ou du sable, ainsi que le charbonné, d'autres gènes entrent en jeu et influencent tout ca , on les appelle des gènes modificateurs majorant ou minorant , selon l'effet qu'ils ont sur le pigment du poil.

I et i sont bien présents chez les groenendaels , mais face à Kb ils n'ont pas d'influence,
on ne pourra donc savoir de quoi est porteur un groenendael que s'il en nait un tervueren,
mais sans pouvoir avoir de certitude sur une éventuelle homozygotie ou hétérozygotie d'un coté ou de l'autre.

Concernant les malinois, il a existé des malinois sables, ils ont peu à peu disparu puisque le standard n'accepte que les fauves pour les poils courts.
Cela veut dire que le gène I est bien présent dans cette variété aussi , simplement l'allèle i responsable du sable a quasi disparu de cette variété au fil de la sélection. Mais pas totalement cependant, puique parfois des chiots sables à poil court naissent dans une portée de malinois.

Il est à noter que si les dernières recherches en génétique ont permis de mettre en évidence et localiser les locus A et K, ce n'est pas encore le cas pour le locus I !
Son existence reste donc à prouver scientifiquement, et ce même s'il s'agit de l'hypothèse la plus probable d'après les dernières études.


Vous avez des questions, des commentaires sur cet article ? N'hésitez pas à venir en discuter sur le forum, rubrique génétique et généalogie !

Article rédigé par Priscilla Bocchino
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